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Samedi 26 mars 2022 avait lieu à Floirac l’inauguration de notre ferme urbaine, en présence d’élus et de nos partenaires. L’occasion de revenir sur la genèse du projet Metaver et d’en présenter les perspectives.

Le nom Metaver s’est imposé au cours d’un brainstorming avec Patrick Robert en charge de la communication. Meta est un préfixe qui provient du grec μετά (après, au-delà de, avec). Il exprime tout à la fois la réflexion, le changement, la succession, le fait d’aller au-delà. Il devenait ensuite facile de construire une identité visuelle, et de poser les valeurs de la marque. La marque « Metaver – Solution Novel Food » a été déposée à l’INPI le 04/08/2021.

« Il y a quelques mois à peine, vous êtes venus me voir, en fin de journée, pour m’exposer votre projet »

Jean-Jacques PUYOBRAU, Maire de Floirac

Christophe Bagilet a d’abord rappelé ses vingt ans d’expérience dans la restauration collective en tant qu’acheteur. Son désir a toujours été de proposer des denrées saines pour les convives et aussi pour l’environnement. Un objectif souvent difficile à atteindre, en raison des contraintes liées tant à la production qu’à la transformation des aliments.
C’est ce qui l’a conduit à s’intéresser rapidement aux insectes. Ce sont en effet dans nos régions des sources de protéines délaissées alors qu’un tiers de la population mondiale en consomme.
Son attention s’est portée particulièrement sur une espèce : le ténébrion meunier, communément appelé « ver de farine ».

Plusieurs raisons ont conduit Metaver à choisir d’élever des vers de farine.

Le ténébrion meunier, espèce endémique, ne présente aucune nuisance sonore ou olfactive. Il ne vole pas, contrairement aux criquets.

C’est une source de nutriments. Il apporte près de 45 % de protéines, des acides gras essentiels (omega 3 et omega 6), des vitamines, notamment la vitamine B12 absente des protéines végétales.

L’élevage de ténébrions ne requiert aucun traitement phytosanitaire ni vétérinaire. Dans un contexte ou l’antibiorésistance est également une préoccupation grandissante des autorités de santé, il est important de pouvoir proposer des sources de protéines animales exemptes de traitements antibiotiques, pesticides ou perturbateurs endocriniens.

L’élevage de vers de farine ne nécessite pas de terres agricoles. C’est un élevage hors sol. Il peut ainsi être implanté n’importe où.

Metaver a donc choisi de s’implanter en milieu urbain dans un quartier prioritaire. Ce choix est conforme à notre engagement au service de l’économie sociale et solidaire. Le quartier de Dravemont possède un haut potentiel d’employabilité pour des personnes éloignées de l’emploi ou en insertion. Offrir de l’emploi de proximité permet également d’éviter les problèmatiques liées aux déplacements intra Métropole.

Le ténébrion se nourrit de son de blé produit à Saint Germain du Puch, de carottes produites à Cestas, et de feuilles d’endives produites à Floirac. Tous ces aliments sont issus de l’agriculture biologique. Metaver participe ainsi au zéro déchet et à l’économie circulaire.

L’élevage de ténébrions permet une économie de ressources. Pour produire 1 kg de larves, il faut 2 kg de nourriture. Par comparaison, pour 1 kg de bœuf, il faut 13 kg de nourriture !..

Ces animaux ne boivent pas. Ils récupèrent l’humidité de l’air et de la nourriture, ce qui permet de préserver également la ressource en eau.

Le bien-être animal est l’autre engagement de Metaver. Le ténébrion est un animal grégaire. C’est le seul animal d’élevage qui réclame une haute densité d’individus pour son épanouissement. C’est un animal à sang froid. Il suffit pour l’abattre sans souffrance de le congeler. Il s’endort ainsi paisiblement.

Metaver propose ainsi un modèle bénéfique pour la santé, pour la planète, pour l’économie, pour le social, et facilement transposable dans tous les lieux délaissés de nos territoires. Une fois dépassé le stade de l’acculturation, cette nouvelle source d’alimentation s’imposera d’elle-même dans les habitudes alimentaires de la population.

« Vous êtes à l’avant-garde, sur le plan local, de nouveaux modes d’alimentation (…), pour l’environnement et la préservation de notre planète.(…) Il fallait l’oser, il fallait convaincre. »

Alain DAVID – Député de la Gironde

« Le choix d’une implantation dans un quartier prioritaire donne à votre expérimentation, qui je n’en doute pas sera totalement réussie, au-delà du volet écologique, une dimension sociale à laquelle nous sommes très attachés. ».

Jean-Jacques PUYOBRAU – Maire de Floirac

Nous remercions de leur présence MM Alain DAVID (Député de la Gironde), Jean-Jacques PUYOBRAU (Maire de Floirac), Frédéric DUPIC (Maire de Montussan), Nathalie LACUEY (Conseillère Départementale de la Gironde), Alexandre BOURIGAULT (Représentant M. Hervé GILLE, Sénateur de la Gironde), Patrick PAPADATO (Vice-Président de Bordeaux Métropole).

Retrouvez la vidéo en intégralité ici : https://fb.watch/c1oamlXMh_/